Organiser, anticiper, écouter, résoudre, coordonner… Voilà le quotidien d’Hélène Pirlot, responsable du service Travaux de notre commune depuis peu. À la croisée des chemins entre le terrain et l’administration, entre les besoins citoyens et les contraintes techniques ou budgétaires, elle nous emmène dans les coulisses d’un métier à la fois technique et humain.
La cheffe d’orchestre des interventions
Arrivée en mars 2025 à la tête du service Travaux, c’est sa passion pour le concret et le technique qui l’a naturellement menée à ce poste. « J’ai toujours aimé comprendre comment les choses sont faites, comment elles tiennent debout, comment on les construit. »
Et même si elle évolue dans un environnement encore très masculin, s’y imposer en tant que femme a été facile : « J’ai été très vite intégrée, que ce soit côté ouvriers ou administration. De plus, il y a une vraie écoute dans l’équipe du service travaux, on discute ensemble des problèmes techniques éventuels ou de la marche à suivre. S’il y a quelque chose que je ne comprends pas, ils m’expliquent, tout simplement. »
Au quotidien, Hélène orchestre une multitude de tâches, en tenant compte des urgences, des saisons, des projets plus lourds et des imprévus. « Mon rôle, c’est de coordonner les différentes interventions sur le terrain tout en restant à l’écoute des demandes des citoyens et des impératifs de la commune », résume-t-elle. Ici, pas de routine : « Il n’y a pas de journée type. Tu sais potentiellement comment tu la commences, mais elle ne se passe jamais comme prévu. C’est très stimulant. ». Et chaque vendredi, elle fait le point avec l’échevin des travaux, Pierre Gascard : « Nous discutons des projets en cours et à planifier et, en fonction des demandes, on se met d’accord sur les missions à confier aux équipes. »
Des missions aussi diverses que les talents de l’équipe
Le service travaux regroupe une vingtaine d’ouvriers répartis par spécialité : voirie, maçonnerie, horticulture, fontainiers, entretien des bâtiments, du patrimoine, événementiel, forêt, etc. Chaque membre de l’équipe a ses qualifications. « Ils sont tous experts dans leur domaine. Mais ils sont aussi polyvalents. »
Le service ne gère pas les grands chantiers pilotés par marchés publics, mais intervient dans une multitude de petits travaux visibles du quotidien : entretien de voiries, réparations urgentes, travaux dans les écoles, nettoyage des rues, entretien de calvaires ou de zones horticoles, etc.
Un nouveau hall très attendu
Le grand déménagement vers le futur hall des ouvriers, qui sera situé sur le parc d’activités économiques, est aussi un projet d’envergure. « Ce sera un vrai gain en efficacité. Aujourd’hui, on est dispersés partout : un réfectoire trop petit pour l’équipe, des matériaux stockés dans trois endroits différents. C’est vétuste. Le nouveau bâtiment est attendu avec impatience. »
Entre terrain et administration
Être responsable du service Travaux, c’est aussi travailler en interaction avec d’autres services communaux : marchés publics, finances, urbanisme… « Avec l’urbanisme, c’est surtout pour déterminer si une parcelle est communale ou privée. Cela nous permet de savoir qui doit entretenir quoi. Avec les marchés publics, le contact est quasi quotidien. »
Travailler au sein d’une commune, c’est aussi devoir jongler entre les rouages administratifs et politiques. Hélène le reconnaît avec franchise : c’est le terrain qui lui donne le plus de fil à retordre. « Je ne connais pas encore toutes les procédures. » Heureusement, elle peut compter sur un solide binôme : « Didier s’occupe de tout le côté administratif ; mais un jour, il faudra bien que je m’y mette, pour pouvoir le remplacer quand il est absent. »
Les ouvriers communaux : une force discrète, mais essentielle
Et si elle devait faire passer un message à la population ? « Je pense que l’ouvrier communal n’est pas valorisé à l’échelle où il devrait l’être. Ce sont des gens de terrain, compétents, investis. Ils ne sont jamais « en train de ne rien faire ». S’ils ne sont pas là, c’est qu’ils sont ailleurs en train de travailler. »
Elle appelle aussi les citoyens à faire preuve de compréhension et à oser le contact. « S’il y a des choses qui prennent du retard dans leur village ou des choses qui les inquiètent, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. On fera au mieux pour résoudre ça. » Ce lien de proximité est essentiel à ses yeux pour améliorer le service et continuer à faire de la commune un lieu où il fait bon vivre.